Dans cet article, il décrit un appareil électronique relié à une bibliothèque, appelé Memex, sorte d'extension de la mémoire de l'homme. Ce texte jette les bases de l'ordinateur et des réseaux informatiques. Il envisage de pouvoir y stocker des livres, des notes personnelles, des idées et de pouvoir les associer entre elles pour les retrouver facilement. Il y évoque déjà les notions de liens et de parcours, prenant pour modèle le fonctionnement par association du cerveau humain.Cette vision a directement influencé des pionniers de l'informatique moderne tels que Douglas Engelbart et a posé les fondations de l'hypertexte créé par Ted Nelson, à l'origine du World Wide Web.
Le memex ne se contente pas uniquement de permettre à un utilisateur de naviguer parmi les informations, mais il offre aussi un moyen d'établir des liens entre les informations. La machine est un assemblage d'éléments électromécaniques, de caméras et de microfilms, intégré dans un grand bureau. La plupart des microfilms nécessaires auraient été intégrés dans le bureau, mais un système de chargement aurait permis à l'utilisateur d'ajouter et de retirer des microfilms.
Bien que l'idée de Bush ait participé à la création de l'hypertexte, ce n'est pas encore l'hypertexte tel qu'on le connaît maintenant. Le système proposé se contente de créer des liens entre des paires d'images de microfilms, mais ne peut pas relier des documents à l'aide de simples mots ou images dans un document. De plus, l'idée de Bush de créer des chemins d'association n'a pas été intégrée dans les systèmes hypertextes. Le chemin d'association proposé par Bush ne permet qu'un cheminement linéaire dans les informations.
Le memex permettrait aussi à l'utilisateur de créer des informations, comme ajouter des photos ou du texte sur un microfilm à partir d'un écran tactile semi-transparent. Le memex est souvent considéré comme le précurseur de l'ordinateur personnel à base de microfilms.